dimanche 6 novembre 2011

Appel à soutien et solidarité pour Henriette Zoughebi : Non à la censure exercée par des groupes qui soutiennent l’exploitation sexuelle





NOUS SOMMES SOLIDAIRES, NOUS SOUTENONS ET NOUS APPELONS À SOUTENIR
HENRIETTE ZOUGHEBI EN SIGNANT LE TEXTE :


Henriette Zoughebi actuellement vice-présidente du conseil régional d'Ile de France a été condamnée en première instance pour diffamation à la suite d'une plainte déposée par le STRASS (Syndicat du TRAvail sexuel) concernant un billet de son blog Un monde en partage : "Plus de pornographie à l'Assemblée, mais des Assises de la prostitution au Sénat" posté le 25 février 2010 :



ELLE A FAIT APPEL DE CETTE CONDAMNATION, LE 9 NOVEMBRE LA COUR D'APPEL DE PARIS EXAMINERA CET APPEL

Pour signer le texte : henriette.zoughebi@gmail.com




OUI À LA LIBERTÉ D'EXPRESSION !

NON À LA CENSURE EXERCÉ

PAR DES GROUPES

QUI SOUTIENNENT L'EXPLOITATION SEXUELLE !


Dans un billet de son blog "Un monde en partage" daté du 25 février 2010, puis dans l’Humanité du 1er mars 2010, Henriette Zoughebi, alors conseillère régionale d’Ile-de-France et candidate aux élections régionales, signait un texte qui lui vaut aujourd’hui d’être poursuivie en diffamation par le STRASS (syndicat du travail du sexe).

La phrase incriminée est la suivante : « Nous pouvons remercier Sarkozy d’avoir offert aux proxénètes, déguisés en prostitués ou en alliés des prostituées, une clé magique qui leur ouvre toutes les portes, notamment celles du Sénat. » Henriette Zoughebi dénonçait ainsi les groupes ou les personnes qui revendiquent la dépénalisation du proxénétisme ou se présentent publiquement comme des ressources pour des jeunes « qui démarrent dans la prostitution ». En cela, ils facilitent, aident et promeuvent la prostitution d’autrui et commettent des agissements proxénètes.

En effet, selon le Code pénal, « le proxénétisme est le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit : 1° d’aider, d'assister ou de protéger la prostitution d’autrui ; 2° de tirer profit de la prostitution d’autrui, d’en partager les produits ou de recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution ; 3° d’embaucher, d’entraîner ou de détourner une personne en vue de la prostitution ou d’exercer sur elle une pression pour qu’elle se prostitue ou continue à le faire. » Les propos d’Henriette Zoughebi n’étaient donc pas excessifs. Par ailleurs, aucun individu ni aucun groupe n’était nommément désigné dans le texte mis en cause. Pourtant, le STRASS s’y est reconnu. Dont acte.

Condamnée en première instance, Henriette Zoughebi, désormais Vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, a fait appel. Celui-ci sera examiné par la Cour d'appel de Paris le 9 novembre prochain.

Nous, élu-e-s politiques, responsables d’associations, journalistes, militant-e-s, individus engagés pour une société juste et égalitaire, nous devons d'alerter sur la menace pesant sur la liberté d'expression. Les plus extrémistes s'empareront de ces jurisprudences pour nous réduire au silence sous peine d'être condamné-e-s.

Nos fonctions, nos mandats, nos engagements impliquent que nous ayons des prises de position et des convictions et que nous les défendions avec force.

En signant ce texte, nous nous solidarisons avec Henriette Zoughebi pour la défense de la liberté d’expression et la liberté d'exprimer nos positions abolitionnistes, conformes à la Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui (1949) signée par la France.


Pour signer le texte : henriette.zoughebi@gmail.com


Premiers signataires

Association contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT)

Collectif féministe contre le viol (CFCV)

L’égalité, c’est pas sorcier !

Dominique Adenot, maire de Champigny-sur-Marne

Sylvie Altman, conseillère régionale d'Ile-de-France, maire de Villeneuve-Saint-Georges

Guillaume Balas, conseiller régional d'Ile-de-France, président du groupe socialiste

Martine Billard, députée

Danielle Bousquet, députée

Patrick Braouezec, député

Marie-George Buffet, députée

Laurence Cohen, sénatrice, conseillère régionale d’Ile-de-France

Cécile Cukierman, sénatrice

Carine Delahaie, rédactrice en chef de Clara Magazine

Clara Domingues, secrétaire générale de L’égalité, c’est pas sorcier !

Geneviève Duché, présidente de l’Amicale du Nid

Gilles Garnier, conseiller général de Seine-Saint-Denis

Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, conseillère régionale d'Ile-de-France

Philippe Kaltenbach, sénateur, maire de Clamart

Fatima Lalem, maire-adjointe de Paris

Claudine Legardinier, journaliste

Catherine Le Magueresse, juriste

Gérard Lopez, président fondateur de l’Institut de victimologie de Paris

Françoise Maillard, ancienne conseillère municipale d’Arcueil

Céline Malaisé, conseillère régionale d'Ile-de-France

Malka Marcovich, représentante pour l’Europe de la CATW

Danielle Maréchal, membre de l’association Paroles de femmes, ancienne vice-présidente du Conseil général du Val de Marne

Hélène Marquié, enseignante-chercheuse

Gabriel Massou, conseiller régional d’Ile-de-France, président du groupe Front de gauche

Dalila Maazaoui, maire-adjointe de Bondy

Catherine Peyge, maire de Bobigny

Emmanuelle Piet, médecin

Maudy Piot, présidente de l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir

Delphine Reynaud, cadre associatif

Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national des droits des femmes (CNDF)

Ernestine Ronai, psychologue

Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires

Mireille Segretain, administratrice de la Fondation Scelles

Maya Surduts, porte-parole de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC) et du CNDF

Odette Terrade, ancienne sénatrice

Sylvine Thomassin, maire de Bondy, conseillère générale de Seine-Saint-Denis

Grégoire Théry, secrétaire général du Mouvement du Nid

Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie


Pour signer le texte : henriette.zoughebi@gmail.com


2 commentaires:

Maîtresse Gilda a dit…

Le 14 décembre 2011, la Cour d’Appel de Paris, a confirmé le jugement condamnant Mme Henriette Zoughebi, Vice- présidente (PC) du Conseil Régional d’Ile-de-France.

En février dernier, Mme Zoughebi avait été reconnue coupable de diffamation et condamnée à 500€ d’amende avec sursis, 1500 € de frais de justice et 1€ de dommages et intérêts au STRASS, le Syndicat du Travail Sexuel. La Cour d’Appel a en outre alourdi cette peine de 500 € pour frais de justice.

Sur son blog, Mme Zoughebi s’en était violemment pris aux organisateurs des “Assises de la Prostitution”. Le Tribunal a également ordonné le retrait du texte incriminé, ce à quoi la condamnée s’est toujours soustraite.

Le STRASS salue cette décision, qui rappelle clairement que si la Liberté d’expression doit être respectée et défendue dans le débat sur la prostitution, elle n’autorise personne à diffamer celles et ceux qui défendent les Droits des travailleusES du sexe.

Élisa Naibed a dit…

Une décision liberticide d'une «justice» aux ordres! Et qui privilégie la liberté d'expression des proxénètes sur celle de leurs victimes....

Anatomie d’un lobby pro-prostitution - Étude de cas: le STRASS, en France